Mal de dos ? Bougez-vous !

De quoi parle-t-on ? 

La lombalgie est une douleur ressentie au niveau du bas du dos. On distingue la lombalgie commune et la lombalgie symptomatique. La lombalgie commune est très fréquente. Elle n’est pas grave au sens médical du terme mais elle peut par contre être très douloureuse et invalidante. On parle de lombalgie commune aiguë lorsque la douleur est présente moins de 7 jours, de lombalgie commune chronique lorsque la douleur persiste au-delà de 3 mois et de lombalgie récidivante lorsqu’elle se manifeste par une suite d’épisodes aigus, survenant de façon plus ou moins régulière, et se répétant sur des durées de quelques mois à plusieurs années.

Les causes

La colonne est une structure complexe où toutes les structures du dos peuvent être source de douleurs (vertèbres, muscles, disques intervertébraux, ...) La plupart du temps, il est impossible de déterminer avec précision l’origine des douleurs qui disparaissent spontanément en quelques semaines. Elle peuvent être dues à un problème mécanique, à un faux mouvement, au vieillissement, à de mauvaises habitudes, etc. Il a été démontré que la sédentarité et, de manière générale, le manque d’exercices physiques était un facteur aggravant pour les lombalgies.

Il est impératif de consulter un médecin si la douleur s’accompagne de fièvre, de douleur thoraciques ou abdominales ou d’une perte de  poids inexpliquée, est la conséquence d’un traumatisme important (chute, coup, etc.), cause une faiblesse, des problèmes intestinaux ou urinaire, s’étend à une ou aux deux jambes, provoque des picotements dans une ou les deux jambes ou si vous avez des antécédents de cancer, d’ostéoporose ou d’infection par le VIH.

Lors de la consultation, le médecin va, grâce à ses questions et à son examen, pouvoir préciser le type de lombalgie. Dans le cas d’une lombalgie  commune, le recours à l'imagerie (radio, scanner) n'est pas utile. L’utilisation de l’imagerie devrait théoriquement être limitée aux lombalgies pour lesquelles on suspecte une lombalgie symptomatique due à une maladie, lorsqu’une chirurgie est envisagée ou que la douleur s’aggrave et entraîne une in­capacité importante.

Qui n'avance pas recule

On pense souvent qu’il faut se mettre au repos mais il s’agit d’une erreur. En effet, cela va permettre de soulager les douleurs à très court terme mais va amplifier la lombalgie à plus ou moins long terme. L’inactivité physique contribue en effet à l’atrophie et à l’affaiblissement des muscles du dos qui aggraveront la situation par la suite.

En cas de lombalgie, il est conseillé de reprendre son activité habituelle autant que possible et au plus vite. Comme rien n’est abîmé, il n’y a donc aucun risque d’aggraver une lésion en reprenant une activité.

L’exercice physique est donc le traitement principal permettant une évolution favorable de la lombalgie commune. L’aquagym, le yoga, le pilate, la gymnastique, etc. auraient ainsi un effet positif sur les personnes souffrant du dos parce qu’ils permettent de renforcer les muscles dorsaux. La natation, le vélo et la marche sont d’autres formes d’exercices bénéfiques aux muscles du dos. En résumé, peu importe le sport, tant que vous le pratiquez correctement et avec enthousiasme.

Dans le cas d’une lombalgie chronique ou lorsqu’il y a un risque de chronicité, une prise en charge pluridisciplinaire sera envisagée. Elle pourra impliquer : kinési­thérapeute, rhumatologue, neurologue, spécialiste de médecine physique et de réadaptation, spécialiste de la douleur, etc

Prise en charge médicamenteuses

En cas de douleurs vives, un traitement médicamenteux à base d’antalgiques pourra être administré. Il s’agit d’un traitement de courte durée afin de traiter la douleur mais en aucun cas, il ne s’agit d’un procédé thérapeutique visant au traitement de la lombalgie en elle-même. Aucun médicament antalgique n’a prouvé d’efficacité à moyen terme sur l’évolution d’une poussée aiguë de lombalgie.

L’accompagnement psychologique

Une personne stressée, angoissée ou dans un état dé­pressif aura plus de problème à faire face aux situations difficiles, notamment celles dues à la lombalgie : conserver une vie sociale et affective, changer de travail, renoncer à certaines activités, apprendre de nouvelles postures, etc. Le patient qui n’arrive pas à gérer son stress est donc encore plus susceptible de souffrir de douleurs lombalgiques qui deviendront par la suite une source de stress.